Sysy au Chili

20 juillet 2016/20 juillet 2017.
Il y a un an, je m'envolais pour le Chili. Bercé par les vers de Gabriela Mistral, de Pablo Neruda et de Nicanor Parra, ce qui devait être un voyage universitaire s'est transformé en un roman d'histoire. Celui de ma vie. Là-bas, j'ai appris à me former une identité, une raison d'être, une réponse à mes problématiques fondamentales. J'ai rencontré des femmes et des hommes autant incroyables que mémorables, des sourires et des couleurs indescriptibles. Des peurs et des angoisses inqualifiables. Des bonheurs et des rêves comme quotidien. Quand vous me demandez ce que je ressens pour ce pays, je me lance dans des discours autant clairs que mélancoliques. Pas un jour ne passe sans que je pense au pays des Mapuches. Mes nuits sont rythmées par le battement des souvenirs qui se trouvent enfouis dans mon coeur. En écrivant ces quelques lignes, des rivières apparaissent sur mes joues et ma voix s'amenuise jusqu'à laisser entendre les sanglots les plus rauques et douloureux. Certains croient en une religion, en une entité. Ma religion est ce que l'on appelle les "différences sociales et culturelles". Je suis persuadé que le bonheur s'acquiert par nos capacités langagières et coutumières. Et non par le matériel ou le pécunier. Du fond du coeur, merci beaucoup car sans vous, je n'aurai jamais pu réaliser ce rêve: vivre au Chili.

Vendredi 23 décembre 2016,

Après un peu plus de 5 mois sur les terres chiliennes, je suis obligé de retourner en France.

C'est terriblement difficile.... je n'arrive pas à réaliser ce qu'il se passe. Régulièrement, les larmes roulent sur mes joues et mes yeux humidifiés ne voient plus qu'un avenir incertain et nostalgique.
Ces derniers jours, la tension a été palpable. J'ai essayé de profiter le plus possible de mes amis, du temps, du soleil, de la plage, des paysages... Mais sans cesse, mon corps et mon esprit n'étaient rassasiés!  Alors, ce vendredi 23 décembre, entouré par trois merveilleuses personnes, trois amis avec lesquels j'ai appris la définition réelle du mot "fraternité", trois chiliens qui ont transformé ma vie sur leur territoire, trois sudaméricains avec lesquels j'ai découvert la Vie et sa Magie, je suis monté dans ce grand oiseau que les Hommes appellent "avion".

Après les pleurs, les câlins, les baisers amicaux sur les joues, mon rêve chilien a pris fin...mais, à mon retour, et après les pleurs, les câlins, les baisers amicaux sur les joues, ma réalité française renaît de ses cendres.

Pour la Vie, pour l'Amitié, pour l'Amour et pour tous les sentiments que je ne pourrai définir: Chili... je t'aime!

Le temps passe... et les jours ne se ressemblent pas.
Le sablier de Chronos faisant son travail et ne pouvant être interrompu, je suis obligé de me préparer au départ.
Un peu moins de 20 jours...pour retrouver la réalité, carresser mes habitudes françaises et embrasser ce qui m'a permis de construire ma première vie.

Je n'arrive pas à réaliser: ce rêve va prendre fin dans peu de temps et je ne reverrai certainement jamais tout ce que je connais dans ce pays nommé Chili.
Je n'arrive pas à réaliser tout ce chemin parcouru, ces moments de joie pure et ces instants de mélancolie provoqués par la distance.  Que dire sur ce pays et sur ces mois passés mis à part: MERCI.

MERCI aux personnes que j'ai rencontrées, pour tout ce qu'elles m'ont appris et pour tout ces instants partagés, et MERCI à mes amis d'enfance, d'université en France, à ma famille d'avoir accepté mon départ loin d'eux car grâce à ce séjour j'ai appris à vivre.

Je sais que le jour tant attendu se fait pressant et que les larmes rouleront sans doute lorsque je me lèverai ce fameux 23 décembre puisque j'aurai l'impression d'abandonner cette terre qui m'a tout donné mais un "au revoir" n'est pas un "adieu" .

Malgré la gorge nouée et malgré les pleurs, Chili, pays merveilleux, pays somptueux, pays aux mille couleurs, aux mille saveurs et mille sourires, je serai toujours avec toi. Tu es devenu le sang dans mes veines, les battements de mon coeur, mon énergie vitale.

Ô Chili, je t'aime pour tout ce que tu es, pour tout ce que tu représentes, tout ce que tu incarnes, tout ce que tu attendris. Je t'aime depuis mon arrivée, et je t'aimerai...pour l'éternité.

Ô Chili, profitons de ces derniers jours pour que ta chaleur câline entraîne mes actions dans le bal effréné appelé "routine" et pour que ces ultimes moments en ta compagnie soient les plus intenses de ma jeune Vie. 

Moins de 40 jours...

Une nouvelle vie commence. Suite à un départ forcé de mon lieu de résidence, et après une dose de stress énorme, j'ai trouvé un nouvel endroit où écrire les pages de ma vie chilienne.
Mes amis chiliens sont formidables, je leur dois tout. Tout. Vraiment tout. Après m'avoir hébérgé et m'avoir aidé mentalement (mais aussi administrativement) à trouver un nouvel endroit où je pourrai prendre mon envol, je peux désormais affirmer ceci: le Chili m'aura fait connaître toutes les sensations possibles. De la plus exceptionnelle à la plus terrible, de la plus belle à la plus chaotique, de la plus simple à la plus complexe...

Je reprends tout à zéro, une deuxième fois...

Même si la situation a été difficile ces derniers jours, j'aime ce pays et je resterai amoureux de cette terre.
Vivre au Chili, c'est vivre une deuxième fois. Vivre au Chili, c'est apprendre à tuer la morosité.
Pablo Neruda était capable "d'écrire les vers les plus tristes cette nuit" (Poema 20, Veinte poemas de amor y una cancion desesperada), j'aimerai quant à moi, écrire mon Bonheur jusqu'au 23 décembre, date de mon retour.
Jamais je me lasserai de cette langue différente de celle parlée en Espagne, de ces sourires, de ces teints cuivrés, de ces paysages où l'Exceptionnel épouse le Merveilleux.

Alors oui, je veux écrire mon Bonheur avec vous, car mon Bonheur, c'est vous.

A dans 38 jours en France. 

3 mois, loin de mes amis, loin de ma famille. 3 mois où parler une autre langue est mon quotidien, où découvrir des nouveaux endroits, me faire des nouveaux amis sont tels le lever du soleil sur l'océan, incroyablement et délicieusement génial. 

3 mois... et tant d'images gravées pour l'étérnité. En ce jour si particulier, et même si quelques larmes roulent lentement sur mes joues au moment où mes doigts frappent délicatement chaque touche de mon ordinateur, je tenais à vous écrire (faute de pouvoir le dire) toute l'affection, la tendresse,  l'amour que je ressens pour vous, famille et amis.
Dans un pays où mon esprit se clarifie chaque jour, où mon ressenti, mon avis, mes pensées sur ce que je suis, naissent positivement doucement mais chaudement, tel le Soleil dévorant la noirceur infâme de la nuit; de ce pays nommé Chili, je vous envoie toute l'affection, mots doux et autres câlins via cette toile virtuelle.
J'aime cette vie, ce que je suis aujourd'hui, mes amis de ce pays appelé "Monde"...

Je ne vous oublie pas, je vous aime aussi.

A Antoine de Saint-Exupéry de clore ce message:"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve".

13 octobre 2016 (84e jour sur 155 au Chili),

Comme vous le voyez, j'ai déjà réalisé plus de la moitié de mon séjour au Chili. Et pourtant... je ne me rends compte de rien! Cette vie chilienne est ma vie rêvée par excellence. Les cours, malgré le travail démentiel, se passent de la plus belle des manières, mes camarades sont tout simplement géniaux, l'ambiance de classe est incroyablement détendue...bref que dire! J'adore ce que je fais, ce que j'étudie, j'adore ce cadre exceptionnel (le campus est en pleine campagne mais à 20min de la plage!), cette langue différente du castillan, ces personnes de bonne humeur, parlant et riant fort. A 71 jours de mon retour en France, je me sens parfaitement intégré au Chili, je ne veux revenir que pour vous voir, amis, famille et proches. J'utilise en effet la forme restrictive car mis à part vous, rien ne me manque. J'ai reconstruit ma vie, mes peurs et angoisses s'effacent peu à peu, j'ai appris tant de choses, tant de vocabulaire, de façons de voir le monde... Grâce au Chili, j'ai tout remis à zéro. Tout. Et croyez-moi, cela fait un bien fou de tout recommencer. J'ai appris à me connaître, à me faire confiance, à relativiser.
On m'avait dit que ce pays me transformerait, et en effet, c'est le cas! Le Chili est une chance inouïe, un pays où l'émerveillement est quotidien et où le bonheur me tient la main.
Amis, proches, famille, je tiens à vous remercier pour votre soutien, vos mots doux, votre tendresse à mon égard. Je tiens à vous remercier, car, sans vous, je serai certainement passé à côté de ce Bonheur infini. Je tiens à vous remercier car vous m'avez soutenu durant tant d'années: lors des moments difficiles, mais aussi lors des moments merveilleux.
Je ne sais pas quoi dire d'autre mis à part: MERCI car grâce à vous je revis. 

Enfin, je laisse Antoine de Saint-Exupéry clore ce message: "L'avenir n'est que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre".

12 septembre 2016: cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas écrit!

A l'université, tout se passe à merveille: les élèves sont géniaux, les profs également. Le seul bémol est la charge démesurée de travail, j'en ai du mal à dormir!  Pour autant, je rattraperai mon sommeil à partir de mercredi puisque j'aurai une bonne grosse semaine de vacances (au Chili, les universités et autres écoles suspendent leurs cours durant 1 semaine afin de profiter des Fêtes de la Patrie, semblable aux fêtes de l'Indépendance). Malgré tout ce travail, tout ces devoirs, ces cours intenses, cette langue totalement différente, je suis heureux. Heureux sur cette terre chilienne, où l'exotisme et le sauvage épousent parfaitement la civilisation  humaine. Je ne me lasse pas de tout ce que je vois, de ces incroyables pélicans, de ces fabuleux cormorans, de ces merveilleuses otaries... J'ai l'impression d'être sur une autre planète, c'est génial!

Matériellement parlant, rien ne me manque, seule l'absence de ma famille et de mes amis est quelquefois difficile à gérer. Mais je vis avec, quand un petit coup de mou se fait sentir, je pars me promener sur la plage ou bien à la recherche d'endroits incongrus à Viña del Mar. J'apprends de plus en plus de vocabulaire chilen, répondre et comprendre sont des choses plus faciles maintenant. 

Nous nous rapprochons tout doucement de la date la plus importante au Chili: le 18 septembre (date officielle de la Fête de la Patrie). Toutes les rues arborent fièrement les drapeaux chiliens, les voitures sont décorées, des concerts sont organisés de toute part........ C'EST GENIAL!   Ce pays est MAGIQUE! Avant de m'envoler pour le Chili, j'avais peur de partir, et aujourd'hui, au bout d'environ 2 mois sur la terre de Pablo NERUDA et autre Gabriela MISTRAL, j'ai peur de revenir! Je me sens si heureux, si détendu, si bien au Chili que l'idée de revenir en France me rebute de plus en plus....  Le 17 septembre j'irai à Valparaiso avec Marcia afin d'aller voir le feu d'artifice (tiré depuis la baie de Valparaiso) organisé pour les 480 ans de la ville. "Valpo" fait partie des endroits les plus réputés au monde pour ses feux d'artifices, j'ai hâte de voir cela!

Enfin, au Chili, je reste informé des actualités françaises (j'écoute les radios françaises via internet, lis les journaux toujours via la fameuse toile...), je sais que la situation est de plus en plus tendue, surtout concernant les attentats. Via ce long message, j'aimerai vous dire ceci: chère lectrice/cher lecteur, ne tombe pas dans le piège appelé Amalgame. Rien ne sert de s'attaquer les uns et les autres, c'est en restant debout et uni, chrétien, musulman, juif, bouddhiste, athé, main dans la main que la violence s'arrêtera. Au Chili, les gens ne comprennent pas ce qu'il se passe, ils ne comprennent pas pourquoi la France est attaquée, pourquoi des fous furieux tuent par vagues successives. Je tente de leur expliquer la situation, de leur faire comprendre que ce n'est qu'une poignée d'individus qui terrifie la France (et pas que la France d'ailleurs).  Chère lectrice/cher lecteur, je sais que mes écrits, mes mots paraissent simples et futiles, mais évitons tous de nous entretuer, de cracher sur son voisin parce qu'il n'est pas du même pays, de la même confession, de la même "couleur".... en jouant à ce jeu, vous permettez aux fous furieux d'avancer, de remporter leur bataille de la stupidité et de l'atrocité humaine.
Alors, en ces temps compliqués, en ces temps de peur quotidienne, je vous envoie tout mon soutien, tout mon réconfort et toute mon affection, car même à plus de 12 000 km de vous, je pense à vous.
"Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette". (Pablo NERUDA)

21 juillet, 21 août: oui, cela fait déjà un mois que je me trouve au Chili.
En un mois, je peux vous dire que j'ai appris beaucoup de choses sur ce pays, sur ce peuple mais également sur moi-même. Etre seul pendant une durée déterminée permet de se poser de nombreuses questions existentielles et je pense que j'avais besoin de réfléchir sur moi, sur ma vie etc...
Mon premier mois pourrait se résumer au terme DECOUVERTES (oui au pluriel car il y en a eu un certain nombre) mais je préférerai employer le mot RENAISSANCE. Au Chili, je revis, j'apprends à savoir qui je suis, où j'en suis et pourquoi. Même s'il m'arrive de ressentir une certaine nostalgie, due au manque de ma famille, de mes amis... je me sens renaître, tel le phénix renaît de ses cendres.
Je n'aurai jamais imaginé que ce voyage me ferais revivre à ce point, c'est incroyable comme la vie chilienne me rend heureux! Je ne me lasse pas de ces ballades sur la plage, de cette lumière solaire intense et colorée, de ces gens souriants, agréables, de cette joie de vivre quotidienne. Je ne me lasse pas de ces moments partagés avec Marcia, ma maman chilienne, moments remplis de rires et de détente.
Avant de partir, je pensais que mon adaptation dans ce pays serait plus lente, plus compliquée... je me suis trompé et pour une fois, dans le bon sens du terme! 

Ce lundi 22 août, je reprends de manière officielle mes cours à l'université, j'ai hâte de rencontrer les étudiants de ma Licence!

Fatigué, je vous laisse seuls avec vos songes et vos doux rêves (au moment où j'écris ce message, il est 3h30 du matin en France), je pense que je vous rejoindrai très vite dans ce pays merveilleux qu'est le pays du Songe et du Repos.
Car comme le disait si bien notre cher Alfred DE MUSSET: "La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu, si vous avez aimé"

Après une semaine de découvertes des alentours, de la vie chilienne et la connaissance de nombreux amis mexicains, brésiliens, espagnols, me voilà lancé dans la folle course de la rentrée universitaire.
Officiellement, mes cours de 3e année de Licence ne reprendront que le 22 août suite à des blocus généralisés dans les campus. Officieusement.... j'ai repris les cours le lundi 1er août (cours d'initiation à la culture chilienne, cours obligatoire, dont le seul but est de faire venir les étudiants à l'université, dans le seul campus non bloqué afin d'éviter qu'ils aillent faire du tourisme dans ce merveilleux pays). Mon cours, nommé "Education et Réformes au Chili", s'intéresse à la Recherche dans l'Education et sur la question suivante: comment peut-on améliorer le système éducatif chilien? Ce cours, extrêmement intéressant, me fait réaliser certaines choses, je me pose alors des questions existentielles pour la réalisation de l'enseignement.
L'ambiance est tout simplement parfaite, les étudiants avec qui je suis pour ce cours sont tout  simplement géniaux! Cette matière s'achèvera le vendredi 12 août, j'aurai alors une petite semaine de repos avant de reprendre mes cours de 3e année.

Des étudiantes chiliennes de ma section, m'ont contacté dans le but d'organiser un barbecue à mon honneur! Je suis extrêmement touché par ce geste, j'ai hâte de rencontrer mes camarades chiliens! Dimanche soir, l'association étudiante pour les élèves étrangers, organise la soirée d'intégration. Chaque jour est rempli de joie, de nouvelles connaissances, de bonheur, d'images mémorables, d'accents des quatre coins du monde, de sourires, de rires.Cette vie chilienne me plaît, la France en tant que territoire ne me manque pas du tout, plus les jours passent, plus mon épanouissement personnel, dans ce pays où le froid épouse la lave, se ressent. Je prends confiance en moi, j'apprends à me connaître. Malgré les 3 semaines passées sur place, beaucoup d'enseignements sont à tirer de cette expérience. 
Maintenant, je peux le clamer haut et fort: j'aime ce pays. J'aime cette mentalité, j'aime ces paysages, ce peuple. Je me reconnais dans cette vie; ce malaise que je vivais jusqu'alors en France s'efface peu à peu, je m'identifie à cette culture et la préfère à celle de mes origines. Je n'ai plus ce stress dû aux nombreuses règles françaises, à ce système qui préfère dévorer le temps au lieu de le laisser vivre. Malgré les séismes, les chiliens sont calmes, ils vivent, ils prennent leur temps. Que c'est bon d'effacer toute cette angoisse! 

Le Chili est devenu pour moi, ce que le Ciel est à la Terre, ce que la Vie est à la Mort: le Chili est devenu Essentiel. Pour résumer ce que je ressens pour ce pays, je laisserai mon maître littéraire et philosophique, Pablo NERUDA (poète chilien, prix nobel de Littérature) vous conter: 

"Nous sommes aujourd'hui : hier, doucement, a chu
entre des doigts de jour et des yeux de sommeil,
demain arrivera de sa verte démarche,
et nul n'arrêtera le fleuve de l'aurore"   (Pablo NERUDA, La Centaine d'Amour)

¡Viva Chile!

              Toujours aussi rêveur, je me suis laissé emporté par la beauté Chilienne, par ce pays où la douceur s'associe parfaitement au piquant du quotidien. En une semaine, j'ai vécu des moments intenses.
Ma semaine d'intégration à l'université fut une véritable joie, malgré la reprise des cours, la détente était au rendez-vous.

J'ai vite sympathisé avec trois mexicains et un brésilien (malheureusement pour moi, ils ne seront pas dans mon campus puisqu'ils sont en école d'architecture). Avec eux (et avec le reste des étudiants étrangers) je suis allé visiter la célèbre ville de Valparaíso, La Sublime, La Légendaire ville de la Poésie Urbaine. Durant le tour touristique, mes yeux ont été éblouis par toutes ces couleurs, ces façades magnifiques, ce muralisme exceptionnel! Pendant quelques heures (le temps de la visite) je me suis cru dans un rêve, entouré par des étudiants des 4 coins du monde, dans un cadre idyllique. J'ai pu observer (à quelques mètres seulement!) des otaries, des pélicans... Ce Chili, pays que l'on me disait fabuleux, me fait renaître; je revis.
Comme l'expriment si bien les Chiliens, c'était "Bakan" (traduisez par Génial en français).

Jeudi midi, je suis allé déjeuner avec mon directeur de Licence. Nous nous entendons à merveille, si bien que le "vous" de politesse à très rapidement laissé sa place au "Tú" beaucoup plus amical. Le repas fut animé par des discussions sur l'origine du vocabulaire chilien (l'espagnol parlé au Chili est totalement différent de celui parlé en Espagne, exemple: pour dire "Tu as compris", un espagnol dira "Entiendes" tandis qu'un chilien utilisera le mot "Cachai") etc...

Nous avons l'intention de déjeuner ensemble de nouveau la semaine prochaine; je suis heureux de pouvoir m'entendre si bien avec lui et de pouvoir échanger sur des sujets divers et variés.
Mes cours reprennent lundi, durant 2 semaines, j'aurai des cours sur l'Education et les Réformes au Chili (comme cours "d'initiation" à la culture chilienne), puis mes cours de "Pedagogia en Literatura",nom de ma Licence, débuteront par la suite (aux alentours du 15 août).  Ma plume dactylographiée prendra alors sa plus belle forme pour vous narrer cela.   

(Quelques photos de Valparaíso ainsi qu'un coucher de soleil avec pour horizon, Viña del Mar)

¡Viva Chile !